Carnet Mauricien

 

Massif : Océan Indien

Départ/altitude : Port louis (Ile Maurice)             

Enfant : oui

Dénivellation : 300  m  

Cartographie :                                                                      

Difficulté : 0/5    

Descriptif : L’ile Maurice, depuis la France c’est la destination rêvée pour beaucoup de gens…dont je ne fais pas parti, jamais trop compris le concept : allongé sur une serviette durant des jours et des jours…on ajoute le prix du billet et le voyage demeure soudain totalement étranger à mes valeurs, mes envies…..

   

 

Seulement dans la vie, il y a la notion de hasard….autant depuis Grenoble pour moi cette ile était une caricature de plages, sable blanc et soleil…..autant depuis Madagascar….ce gros rocher devient soudain une réalité et une curiosité…à 1h30 de la grande île se trouve cette fameuse destination « clichée »….

   

Alors pendant une semaine j’ai franchi le pas, me suis loué un studio, pris un chauffeur (très sympa) et parcouru ce pays….qui une fois sur place est un peu éloigné de la « carte postale » vendue par toutes les agences.

   

En effet, loin des grands palaces, on entre dans un monde populaire, tranquille, multiracial… ainsi à Maurice à défaut de grands musées, de montagnes lumineuses, de villes fascinantes…on découvre un lieu qui « cache » de jolis petits secrets plutôt sympa….

 

 

Début du séjour par la capitale, Port louis, ville sans intérêt, sauf celui d’être coupé en deux…d’un coté une ville « lambda », avec ses marchés, ses habitants, partout des échoppes, tout se vend, se négocie, le tout dans un joyeux « bordel »… de l’autre un front de mer caricatural avec ses boutiques « tendances », une concentration de touristes qui cherchent la bonne affaire….un peu idiot le principe de traverser le monde et chercher des fringues à prix réduit, bref…..

 

   

Le lendemain, visite du jardin de la ville de Pamplemousse, avec un nom comme ça, quelle crédibilité ?.....mais le parc est un vrai bijou, un kaléidoscope d’arbres, de couleurs, de senteurs….

   

 

ensuite détour par l’ile aux cerfs et son armée de touristes…faut pas y aller !!!!!...la encore on sombre dans le grand n’importe quoi, des plages superbes à perte de vue et pourtant tous les touristes parqués au même endroit….apprendre à savoir se perdre, faire le pas de coté, aller juste au-delà…..c’est un art la curiosité de l’inconnue….

 

 Puis, découverte d’une idée futuriste en terme de mondialisation….le plurilinguisme…en effet, ici les gens parlent au minimum 4 langues….anglais et français appris à l’école, le créole pour se faire comprendre de tous et la langue disons « culturelle » soit le chinois, l’hindi…..ainsi scènes cocasses de ses panneaux ou se mêlent anglais, français…..de ces menus au resto où l’on vous propose invariablement des plats indiens, créoles, européens, bref un concentré de demain….on ajoute la conduite à gauche, des programmes télé dans toutes les langues….voilà à quoi pourrait, devrait ressembler la planète, on est bien loin (heureusement) d’un éventuel choc des civilisations….

 

Suite du périple avec le lac sacré…toujours aimé ces lieux de religion ou se mélangent pratiquants et touristes…à chacun sa croyance…la prière versus l’appareil photo….suffit de croire…..

 

   

   

   

Dans ce dédale touristique, une pause dans l’histoire avec la visite de la maison eurêka…celle ou a vécu la famille Le Clézio…..lieu hors du temps, une invitation au voyage, au repos, à la méditation…la maison devenue musée…. dans le parc des chambres d’hôtes au charme renversant….une nuit dans une de ces maisons avec celle qu’on aime…existe-t-il plus bel endroit ?

 

   

   

Ensuite, détour par la route des thés…sentiment étrange que la visite de cette plantation, musée sympa, explication de la création du thé puis dégustation….juste un petit bémol, on se trouve parmi les travailleurs…qui bossent….salement, péniblement…de la chaleur, du bruit, de la fatigue….ils triment comme des fous….juste une pensée pour eux au moment de boire son thé tranquillement installé dans son canapé….

 

   

 

Fin de la journée par un détour dans le grand sud, ciel gris, mer menaçante….j’aime regarder à chaque fois vers le sud et me dire que la prochaine ile se nomme : Kerguelen…comme une invitation à la solitude, au détachement de tout….amusant d’avoir cette pensée au milieu des plus grands palaces de l’ile…c’est le paradoxe de l’existence….

   

   

 

La route nous mène les jours suivants vers chamarel et ses sables de toutes les couleurs….l’attrape touriste par excellence mais comment y échapper ?

Retour par la cote, aucun charme, du béton à perte de vue…tristesse !!!

 

   

 

Enfin, pour conclure en beauté…ou presque….j’embarque sur un catamaran, destination l’ile Gabriel….à bord c’est un joyeux bordel, l’alcool est compris dans le prix alors certains en profitent pour boire rhum sur rhum….petit détail, la mer est déchainée….et début de la valse des malades….pathétique…

   

 

mais dans cette journée « beauf »…un rayon de beauté….un des marins prend sa guitare et joue Oasis : wonderwall, guitare sèche, super voix…le charme opère…un peu comme dans la vie….du néant peut surgir le beau……

 

Voilà une déambulation mauricienne, pas vu de riches, de palaces….je ne reviendrais pas…pourtant durant une semaine j’ai pris plaisir à découvrir ce petit pays et se habitants…..comme quoi le hasard…..